Chez Milk Bar®, nous mettons un point d'honneur à vous fournir des informations factuelles sur les processus digestifs des veaux afin de réduire certains des problèmes courants qui peuvent rendre pénible leur élevage.

Le comportement turbulent des veaux est si courant qu'il est souvent considéré comme normal. Cependant, si vous savez ce que vous recherchez, vous finirez par voir le lien qui existe entre le comportement des veaux et la façon dont ils sont nourris.

Le plus souvent, ce n'est pas ce que vous donnez à consommer, mais la manière dont vous le faites qui peut constituer la cause du problème

Comment fonctionne le système digestif ?

Lorsqu'un veau suce une vache, celui-ci exerce une pression positive et négative (pressage et succion). La pression stimule le trayon de la vache, ce qui libère de l'ocytocine. L'ocytocine provoque la contraction des cellules de la mamelle et l'éjection du lait de l'alvéole vers les vésicules situées au-dessus des trayons.

La succion franchit la barrière sphinctérienne, ce qui permet au veau de tirer le lait du trayon. L'ocytocine ne provoque PAS le flux de lait à partir du trayon. Le canal du trayon doit être physiquement ouvert pour tirer le lait.
Il boit lentement, jusqu'à 4 ou 5 minutes par litre de lait et produit beaucoup de salive.

La salive produite en suçant lentement est riche en lactoferrine-lactoperoxydase, un système enzymatique aux propriétés antioxydantes et antimicrobiennes qui renforce l'immunité et améliore la protection du veau;
La salive équilibre le pH de la caillette pour que le lait puisse se transformer en un caillé épais. La lenteur de la distribution du lait combinée à la salive permet à la rennine et aux autres enzymes de faire cailler le lait et à la lipase de digérer les matières grasses. Le lactose du lait est digéré et assimilé dans la circulation sanguine.

L'action naturelle de la succion, qui consiste à exercer une pression positive et négative, aide à activer la fermeture du sillon œsophagien et à former un tube pour que le lait puisse contourner la panse et entrer dans la caillette.
Le sillon œsophagien est un muscle incurvé qui se trouve à la base de l'œsophage. Il garantit que tout ce qui entre dans la bouche du veau se retrouve au bon endroit.

Le canal œsophagien et la panse

Lorsqu'un veau boit de l'eau à partir d'une auge ou consomme de la farine et des céréales, le sillon œsophagien reste détendu et ces groupes alimentaires tombent directement dans la panse pour être digérés.

Le sillon œsophagien et la caillette

Pendant la tétée, le sillon œsophagien se ferme et forme un petit tube qui dirige le lait vers la panse et la caillette pour la digestion. Un excès de lait peut provoquer un débordement qui fait en sorte que le lait pénètre la panse.

Le lait dans la panse

La présence de lait dans la panse est nocive pour les veaux. La panse renferme des enzymes pour digérer les céréales et le fourrage, mais ces enzymes sont incapables de digérer le lait, ce qui entraîne la fermentation du lait et la production d'acide lactique. L'acide lactique passe dans le sang et peut provoquer une dépression, une anorexie et parfois la mort.

En d'autres termes, dans la nature, le veau boit avec le cou long et bas, et la vache laisse descendre le lait lentement. Le rythme d'écoulement du lait étant régulé, la panse est contournée et la caillette crée le caillé pour lancer le processus de digestion.
Les enzymes assurent leur mission et se chargent de faire digérer les matières grasses et le lactose. Des veaux heureux et en bonne santé !

Pourquoi les veaux se sucent-ils entre-eux ?

On parle de succion entre veaux lorsque ceux-ci se sucent l'un l'autre ou sucent leur entourage après s'être nourris.
Il convient de prendre le temps de vérifier, après l'alimentation, que la succion entre veaux ne se produit pas, car elle peut provoquer des infections à court terme et des dommages à long terme.

Si vous observez vos veaux après le repas, vous constaterez que le temps que les veaux passent à se sucer entre-eux est en rapport direct avec le ryhme auquel ils boivent.

Exemple: Il faut environ 12 à 15 minutes pour qu'un veau nourri au rythme naturel boive 4 litres. Après avoir bu, il sera calme et posé. Son besoin de succion est satisfait, et il est satisfait. S'il boit 4 litres en 8 minutes ou moins, il passera les 4 à 5 minutes suivantes à sucer un autre veau pour satisfaire son besoin naturel de succion.

Pourquoi est-ce un problème ?

Les problèmes à court terme à l'instar des infections du nombril constituent une nuisance et prennent du temps et des coûts à traiter.

Nous sommes plus intéressés par les dommages à long terme car la succion entre veaux enlève le bouchon de kératine et expose le canal du trayon en développement aux infections.

La succion entre veaux est fortement liée à la mastite et aux quarts aveugles chez les génisses en première lactation.

Comment y remédier ?

Certaines solutions consistent à mettre des anneaux nasaux, à pulvériser des concoctions toxiques. (s'il vous plaît, ne pas vaporiser de piment fort fait maison, aïe !) ni attacher le lin aux veaux.

Ces méthodes dépassées ne traitent pas le problème de fond, à savoir l'alimentation rapide.

Permettre aux veaux de boire à leur " rythme naturel " résout presque immédiatement le problème de la succion entre veaux. C'est aussi simple que cela !

Quel lien entre lactose et diarrhée ?

La diarrhée nutritionnelle peut être liée à deux causes principales, une mauvaise digestion et le stress.
Le stress peut résulter de diverses causes Cela peut être dû à une alimentation irrégulière, à des changements soudains dans la concentration de l'aliment d'allaitement ou à un aliment d'allaitement de mauvaise qualité.
Le stress environnemental, comme les changements climatiques brusques, peut également jouer un rôle.

Le stress digestif constitue un facteur clé. Si le pH de la caillette n'est pas équilibré et que la sécrétion acide est réduite, alors la capacité du lait à coaguler est compromise, tout comme la digestion des protéines du lait.
Une coagulation inadéquate permet à l'excès de sucre (lactose) de pénétrer dans les intestins et de produire une source nutritive pour les agents pathogènes tels que E.Coli dont le nombre se multiplie rapidement au contact du lait cru ou du lactose. Il s'agit d'une des principales causes de diarrhée nutritionnelle chez les jeunes veaux.

Incidence à long terme :

Outre le coût et la charge de travail supplémentaire que représente le traitement des veaux atteints de diarrhée nutritionnelle, des études ont montré que les veaux qui en sont atteints avant le sevrage ont un gain moyen quotidien réduit, ce qui peut avoir un impact sur la fécondité future.
D'autres études ont montré que la diarrhée nutritionnelle avant le sevrage a un impact négatif sur la production de lait en première lactation.

Traitez la cause :

Parallèlement à la réduction du stress environnemental, l'amélioration de la digestibilité et de de l'assimilation du lactose est essentielle pour réduire la diarrhée nutritionnelle.
Nous savons, grâce à des études, qu'un flux régulé de lait dans le veau a un effet positif sur la digestion en ce qu'il favorise la coagulation et améliore l'assimilation du lactose.
La production de salive permet d'équilibrer le pH pour mieux soulager le stress du système digestif.
Nourrir le veau à une vitesse lente et naturelle maximisera la production de salive et réduira finalement votre charge de travail.

Comment obtenir un meilleur gain moyen quotidien ?

Le gain moyen quotidien (GMQ) est le gain de poids en grammes par jour. Un bon GMQ a des effets positifs tels qu'un meilleur taux de conception et une augmentation de la production de lait en première lactation, pour n'en citer que quelques-uns.

Un GMQ amélioré :

Une meilleure assimilation du lactose est essentielle à faire tirer aux veaux meilleur parti des bons programmes de nutrition. Le lactose est libéré du caillé du lait dans la caillette. Il est décomposé en glucose et galactose et ceux-ci sont assimilés dans le sang pour constituer les principales sources d'énergie des jeunes veaux.
L'utilisation d'un système à flux rapide ou d'un système de seaux réduit l'assimilation du lactose et les veaux ne bénéficient donc pas pleinement de leur alimentation.

Si l'on contrôle le flux de lait, le système digestif peut fonctionner pleinement pour une utilisation maximale des aliments et une croissance optimale.

Qu'est-ce qu'un comportement de rupture ?

Lorsque les veaux sont nourris à l'aide d'une tétine à flux rapide, ils peuvent avoir du mal à supporter le flux élevé de lait et quitter la tétine (se détacher) et soit baisser la tête et tousser, soit essayer de trouver une autre tétine plus confortable.

En quoi cela fait-il problème ?

Le comportement de rupture perturbe le moment de l'alimentation et peut influencer le volume de lait que le veau absorbe. Pour les veaux nourris en groupe, cela peut entraîner une prise de lait inégale.
Le comportement de rupture peut entraîner un temps de dressage supplémentaire.

Comment y rémédier ?

Lorsque les veaux reçoivent du lait à flux régulé, le comportement de rupture est réduit au repositionnement occasionnel.

Recherche publiée

Il existe plein de secrets de grands-mères et de concoctions mystérieuses sur l'élevage des veaux.

A Milk Bar, nous ne nous en tenons qu’aux faits.

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